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API cognitives : l’avenir de la RPA et de la Smart Automation ?

Pour que la RPA soit supérieurement efficace, il faut la combiner à l’Intelligence Artificielle. Et si l’on veut accélérer en la matière, alors on peut lui adjoindre des API cognitives qui entraînent un gain de temps de développement considérable.

La RPA (Robotic Process Automation) vise à automatiser certains processus métiers afin de libérer du temps utile aux équipes. Pourtant, elle opère rarement seule. La plupart des projets de ce type relèvent en réalité de la Smart Automation, une discipline qui se situe à mi-chemin entre RPA et Intelligence Artificielle (IA). « Déjà 80% de nos projets ne sont plus des projets strictement RPA, mais des projets de Smart Automation. Et d’ici peu, ce sera 100%, » explique Philippe Lerique, Partner en charge des projets d’IA, de la data et de la transformation digitale chez Talan Consulting, co-animateur du webinaire « Automatisation & Intégration d’API cognitive ».

Pour intégrer cette intelligence dans les apps, le plus simple consiste à ajouter ce que l’on appelle des « API cognitives » aux applications RPA.

 

Des API comme s’il en pleuvait

Pour mémoire, le terme API signifie « Application Programming Interface » - interface de programmation d’application. Une API cognitive offre un service de valeur pouvant avoir recours à de l’IA, service que peuvent exploiter d’autres produits ou services - il n’est pas nécessaire d’avoir à connaître les détails de sa mise en œuvre. Une API peut ainsi récupérer des données météo, la localisation de l’interlocuteur, certains contenus Web…

Prenons l’exemple pratique d’un processus d’ouverture de compte bancaire :

  1. Tout commence par une étude de la demande, laquelle aboutit à un scoring.
  2. Si la candidature est acceptée, il s’ensuit une évaluation automatisée des documents joints.
  3. Puis si tout se passe bien, le client se voit attribuer un numéro de compte.
  4. A la suite de quoi la banque lui adresse un courrier de confirmation personnalisé, un pack de bienvenue et une carte de crédit.

Dans les étapes 1, 2 et 4, il est possible de recourir à des API cognitives existantes. « C’est ce que font très bien des établissements comme Boursorama Banque, Orange Bank, CA-CIB. Il existe des milliers d’applications exploitant de telles API dans leur RPA et la demande explose, » indique Philippe Lerique.

On trouve des API couvrant des fonctions aussi diverses qu’ouvrir et comprendre un mail, répondre à un message téléphonique, analyser des sentiments, détecter des fraudes, lire des documents d’identité, consulter, compléter et optimiser des agendas, préparer un dossier d’intervention pour un chantier avec commande des matériels impliqués…  Il n’existe pas de limites, sauf au niveau technique.

Il est relativement facile de créer des modèles d’application ambitieux en intégrant ces API, notamment en exploitant l’IA de leurs fonctions d’apprentissage – on entraîne l’API cognitive à reconnaître certains champs d’un formulaire par exemple.

 

Quelle API, à quel coût ?

Une question se pose alors : comment choisir le bon service dans la mesure où les API disponibles sont de plus en plus nombreuses ?

La réponse est multiple. Mais on trouve des bibliothèques de services qui ont fait leurs preuves dans les Power Apps de Microsoft ou chez UiPath, pour ne citer qu’eux. Certains acteurs ont mis en ligne des API de qualité directement utilisables en ligne : Wirk, Quick Sign, Vonage…

Reste à voir le prix qu’une entreprise est prête à payer pour l’usage d’une telle API. De nombreux paramètres entrent en ligne de compte. La réputation de fiabilité du fournisseur est certes importante. Mais cela va plus loin. On trouve, pour une fonction donnée certaines API « prêtes à l’usage », alors que d’autres sont plus sommaires et vont nécessiter des développements importants en interne. Le « haut du panier » consiste en API non seulement prêtes à l’usage mais aussi assorties de service d’assistance en cas de difficulté – tels que les services d’assistance manuelle que propose Wirk pour le cas où une reconnaissance de données en automatique n’aboutirait pas.

Parmi les points à prendre en compte figurent le paramétrage, la sécurité intégrée, la capacité du service d’API à répondre à une demande élevée, et la gestion de l’apprentissage – notamment savoir où sont stockées les données afin de continuer d’y avoir accès même si l’on voulait changer de fournisseur.

 

Pourquoi les contrats courts sont à préférer

Une fois envisagés les coûts de setup de l’API, il faut prévoir ceux d’exploitation qui varient selon le volume de données concernées, la fréquence d’usage et la plage horaire envisagées, le nombre d’appels à cette API, la durée des appels… Philippe Lerique rappelle qu’il existe des grilles d’évaluation de ces divers facteurs.

Un dernier point : doit-on s’engager sur le long terme, lorsque l’on choisit d’adopter une API ?

« Cela bouge tellement vite dans ce domaine, les API s’améliorent à une telle vitesse, que je recommande plutôt des contractualisations sur des durées courtes ! » conseille Philippe Lerique. « Il est bon de savoir que le prix d’usage de certaines API cognitives a fortement baissé, y compris durant les derniers mois. Donc autant éviter de se retrouver pieds et poings liés avec une offre donnée... »

Dans toutes ces considérations, restons sur l’essentiel : l’usage d’API cognitives entraîne un gain de temps de développement considérable.

 


Pour en savoir plus, visionnez le webinaire Automatisation & Intégration d’API cognitive